ACCUEIL SUIVANTPRÉCÉDENT

Les moyens d'écoute



Du phonographe au streaming (Tranzistor 2015)

Depuis l’invention du phonographe à l’arrivée du CD en passant par le succès de la musique dématérialisée, notre manière d’écouter la musique n’a jamais cessé d’évoluer au cours de ces dernières décennies.


Évolution du support physique dans l'industrie de la musique :


Cylindre phonographique

1877 - Cylindre phonographique

Le pionnier du format physique, le cylindre phonographique, aussi connu sous le nom de cylindre Edison, fut le premier support musical à être commercialisé. Quelques années plus tard, avec l'arrivée du disque, nombreux étaient ceux qui trouvaient que les cylindres offraient un meilleur son.

Disque 78T

1889 - Disque 78T

Une des nombreuses incarnations de ce qui deviendra plus tard le 78 tours, ce disque en gomme laque dont la taille variait initialement entre 5'' (12,5 cm), 7'' (18 cm), 10'' (25 cm) et 12'' (30 cm) était produit par la Gramophone Company d'Emil Berliner. Ces versions aplaties du cylindre phonographique étaient lues sur des "platines" actionnées à la main, on peut donc imaginer que tous les disques ne tournaient pas exactement à 78 tours par minute.

Télégraphone

1898 - Télégraphone

Inventé par le danois Valdemar Poulsen en 1898, cet appareil est le premier à proposer une méthode d'enregistrement audio en utilisant un fil d'acier comme support magnétique. Cependant, cette méthode ne connaîtra un véritable essor que dans les années 40/50, avec le début des enregistrements maison.

Enregistrement électrique (78 tours)

1925 - Enregistrement électrique (78 tours)

Au début du vingtième siècle, le disque phonographique en gomme laque devient le standard. La vitesse de lecture, quant à elle, ne sera standardisée qu'avec l'arrivée de l'enregistrement électrique. C'est aussi à cette époque que les tailles de disques commencent à être normalisées (7'', 10'', 12''). Notons cependant que la vitesse de lecture n'était pas absolument exacte et dépendait de la puissance du courant transmis.

Transcription Disc

1930 - Transcription Disc

Un format un peu particulier puisque ce disque de 16 pouces (40,5 cm) de diamètre avait une utilisation légèrement à part. Ces disques étaient principalement utilisés pour enregistrer des émissions destinées à la radio. Certains évènements historiques importants tels que la catastrophe du LZ 129 Hindenburg ainsi que des batailles ayant eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale ont été enregistrés sur "Transcription Disc".

Acétate

1934 - Acétate

Aussi connu sous le nom de "dubplate", le disque acétate est aujourd'hui principalement utilisé en studio de mastering. Avant 1934, ces disques étaient faits d'acétate de cellulose. Ces disques, généralement mesurant 25 cm (10''), sont moins solides que les disques vinyle ou gomme-laque et ont une espérance de vie réduite par rapport à ces autres matériaux.

Magnétophone à bandes

1935 - Magnétophone à bandes

Principalement utilisé par les professionnels du son, les maisons de disques ont bien tenté de vendre des albums sur bande (principalement d'artistes relativement méconnus) mais sans grand succès. De nos jours, ce type d'appareil est largement cantonné aux studios de mastering.

Tefifon

1936 - Tefifon

Imaginez le croisement entre un disque vinyle et une bande magnétique et vous aurez une petite idée de ce qu'était le Tefifon. Une cartouche à bande vinyle pouvant contenir jusqu'à 4 heures de musique. Conçu en Allemagne, le Tefifon peut être vu comme le premier format offrant la possibilité de créer des compilations, il fut souvent utilisé pour rassembler des chansons populaires ou encore pour enregistrer des opéras entiers. Les maisons de disques n'ayant montré absolument aucun intérêt pour le Tefifon, ce format, pourtant prometteur, était alors réservé aux connaisseurs et à la presse spécialisée.

Vinyle (ou LP)

1948 - Vinyle (ou LP)

La naissance du disque vinyle microsillon 33 tours (33 tours 1/3). Introduit sur le marché par Columbia Records en 1948, il n'a pas fallu longtemps pour que l'industrie du disque en général adopte ce format et le disque vinyle n'a pas vraiment changé en presque 70 ans. C'est Frank Sinatra qui fut le premier artiste à sortir sur ce format, avec une réédition de The Voice of Frank Sinatra, sorti deux ans plus tôt en 78 tours.

Flexi disque

1962 - Flexi disque

Comment ne pas adorer ce gimmick marketing ? Le Flexi disque (aussi appelé "sonosheet" en anglais) était offert avec les magazines, livres et paquets de céréales et était particulièrement apprécié en Russie où ce support a influencé le phénoménal "x-ray bootleg", l'un des formats les plus étranges que l'on puisse trouver.

Cassette audio

1963 - Cassette audio

La cassette audio a complètement bouleversé l'industrie musicale, favorisant le développement des bootlegs, de la copie privée (considérée comme une véritable menace au sein de l'industrie du disque) ainsi que de la culture hip-hop. Mentionnons également les innombrables compilations, échanges et découvertes que ce support a permis.

Cartouche 8 pistes

1964 - Cartouche 8 pistes

Si vous avez grandi dans les années 60 ou 70, vous vous souvenez probablement de ces cartouches. Avec ses 8 pistes parallèles, correspondant à 4 morceaux en stéréo, cette cartouche permettait alors de ne plus être encombré par les disques et est devenue le format privilégié des autoradios.

Microcassette

1969 - Microcassette

Ni plus ni moins qu'une version compacte de la cassette audio, le défi était de réussir à faire rentrer la même longueur de bande dans un format plus restreint. Si vous vous souvenez de la série Twin Peaks, on peut y voir l'agent Cooper enregistrer toutes ses pensées sur microcassette. Sa petite taille lui permettant de tenir dans la poche en faisait alors un objet idéal pour enregistrer les concerts. Le prix élevé de la MC a cependant précipité sa disparition, même si cette dernière est encore parfois utilisée de nos jours pour certains dictaphones.

Disquette

1971 - Disquette

Ni plus ni moins qu'une version compacte de la cassette audio, le défi était de réussir à faire rentrer la même longueur de bande dans un format plus restreint. Si vous vous souvenez de la série Twin Peaks, on peut y voir l'agent Cooper enregistrer toutes ses pensées sur microcassette. Sa petite taille lui permettant de tenir dans la poche en faisait alors un objet idéal pour enregistrer les concerts. Le prix élevé de la MC a cependant précipité sa disparition, même si cette dernière est encore parfois utilisée de nos jours pour certains dictaphones.

Betamax

1975 - Betamax

Le premier support vidéo en format cassette. Développée par Sony, la Betamax a mis en route la révolution qui changea l'industrie du film. Rapidement supplantée par le format VHS présenté par JVC un an plus tard, la Betamax, bien que plus petite et offrant une qualité d'image supérieure, ne pouvait rivaliser avec le prix plus attractif de la VHS qui pouvait contenir un film entier. Avant de complètement disparaître du marché, la Betamax fût encore utilisée par les ingénieurs du son pour le mastering numérique.

VHS

1976 - VHS

Pendant des décennies, la VHS était le support privilégié pour les films, mais ce format était également utilisé dans l'industrie musicale dès le début des années 80, notamment pour les clips et singles. Ce type de cassette a connu un gain de popularité considérable avec la sortie du clip de Justify my Love de Madonna en 1990 suite au refus de la chaîne MTV de diffuser la vidéo. Cependant, ce format fut vite dépassé par la technologie et remplacé par les CD vidéos puis DVD.

LaserDisc (LD)

1978 - LaserDisc (LD)

Le premier disque optique à être commercialisé, bien avant le DVD et le Blu-ray. Ce disque, généralement de 12 pouces (30,5 cm), aux allures de vinyle existait également en version 8 et 5 pouces. Bien que ce format fût utilisé dans le milieu de la musique pour les clips, compilations, enregistrements de concert et les documentaires, le LD se destinait principalement à l'industrie cinématographique. Offrant une qualité supérieure à la VHS ou à la Betamax, le LaserDisc n'a pourtant pas connu un grand succès en Europe à cause de son prix élevé et du fait que la concurrence proposait des supports enregistrables. Le LD a pourtant rencontré un accueil favorable dans certaines régions d'Extrême-Orient, principalement chez les cinéphiles et les collectionneurs.

Disque compact (ou CD)

1982 - Disque compact (ou CD)

En 1974, Phillips commence à travailler sur un projet de disque audio optique dans le but de prendre la relève du disque vinyle, jugé trop encombrant. Le nom de disque compact fut choisi de façon à aller de pair avec un autre projet de Phillips, la cassette compacte. De son côté, Sony développait également sa version du CD et présenta son projet en 1976. Les deux fabriquants décidèrent alors de s'associer pour sortir le CD en 1982.

Cassette DAT (Digital Audio Tape)

1987 - Cassette DAT (Digital Audio Tape)

D'apparence similaire à une cassette classique (bien que deux fois plus petite), la cassette DAT permet un enregistrement numérique plutôt qu'analogique. Destinée à remplacer la cassette audio, la DAT n'a pas reçu l'accueil espéré en raison de son prix et de l'inquiétude des maisons de disques concernant l'apparition de copies de grande qualité. La cassette DAT a tout de même connu un vif succès dans le milieu de l'enregistrement professionnel et amateur.

MiniDisc (MD)

1991 - MiniDisc (MD)

Laissant la DAT aux professionnels de la musique, Sony décide de lancer son nouveau support audio numérique : le MiniDisc. Combinant le son du CD et la taille de la cassette, le MiniDisc n'a pourtant jamais rencontré de franc succès. Avec seulement 50 000 lecteurs vendus lors de l'année de sa sortie, les ventes du MD ont vite poussé Sony à se désintéresser de ce support. Quelques années plus tard, l'apparition du CD enregistrable et l'arrivée de l'iPod d'Apple sur le marché sonnèrent alors le glas du MiniDisc.

Cassette DCC (Digital Compact Cassette)

1992 - Cassette DCC (Digital Compact Cassette)

Cette tentative commune de Matsushita et Philips d'offrir un successeur à la cassette analogique était proposée comme une alternative à la DAT (pour un prix moindre) et comme concurrent direct du MiniDisc. Malgré leur qualité supérieure, aucun de ces trois supports ne parvint à détrôner la cassette audio.

Vidéo CD (VCD)

1993 - Vidéo CD (VCD)

Développé par Sony, Matsushita, Philips et JVC, ce disque de 650 Mo peut contenir près de 74 minutes de vidéo avec un son en stéréo au format MPEG-1. Lisible sur les lecteurs CD-ROM puis sur les lecteurs DVD, ce support est cependant peu distribué en Europe et aux USA mais connaît un véritable essor en Asie de l'Est et du Sud-Est. Le Super Vidéo CD (SVCD) lui succédera en 1998, offrant une qualité supérieure ainsi que la possibilité de bénéficier du son au format 5.1 grâce au format MPEG-2.

DVD-Audio (DVD-A)

1996 - DVD-Audio (DVD-A)

Support dédié à la haute-fidélité audio, le DVD-Audio n'a pourtant pas connu de réel succès auprès du grand public. Cet échec commercial peut facilement s'expliquer par la concurrence du SACD ainsi que par le développement du téléchargement.

Super Audio CD (SACD)

1999 - Super Audio CD (SACD)

Apparu en 1999, ce disque optique fut développé par Sony et Philips dans le but de succéder au CD. Jugé comme un échec commercial par la presse à cause de son faible impact sur le grand public, le SACD connaît toujours une véritable popularité auprès des audiophiles.

Clé USB

2000 - Clé USB

De nombreux artistes ont vendu ou offert des clés USB contenant de la musique. Souvent cité comme étant le premier groupe à avoir proposé ce format, les allemands de Wizo sortent l'EP "Stick" en 2004, contenant cinq fichiers MP3 en haut débit accompagnés de vidéos, photos, paroles et tablatures. En 2011, l'artiste britannique Carl Cox sort "All Roads to the Dancefloor" sur clé USB. L'album offrait également la possibilité de télécharger du contenu interactif supplémentaire via internet.

DualDisc (DD)

2005 - DualDisc (DD)

Ce disque optique à double face composé d'une face CD et d'une face DVD fut développé pour rivaliser le SACD de Sony et Phillips. Le DualDisc a servi pour nombre de rééditions d'albums en son stéréo, de documentaires, de clips ainsi que pour contenir un film accompagné de sa bande originale sur l'autre face.

Blu-ray Audiophile Pure Audio (BD-A)

2013 - Blu-ray Audiophile Pure Audio (BD-A)

Bénéficiant de l'appui du groupe Universal Music, le Blu-Ray Pure Audio ouvre les portes du son studio au grand public. Vu par les audiophiles et les professionnels du son comme l'héritier potentiel du CD, ce format n'est pas sans rappeler le DVD-A et le SACD, à la différence que l'impressionnante capacité de stockage du Blu-ray Pure Audio (25 Go pour un simple couche et 50 Go pour un double couche) permet de stocker des fichiers non compressés. Lisible sur n'importe quel lecteur Blu-ray (PS3 et PS4 comprises) il vous suffit alors de relier votre lecteur à un ampli home-cinéma par le biais d'un câble HDMI pour profiter d'une qualité sonore aujourd'hui inégalée.

↑ Retour en haut de la page ↑